L’histoire de Entre les Mailles

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… est née une association de cinéma ! C’était en 2009, Entre Les Mailles représentait un groupe de cinq amis : Nicolas Henriot, Guillaume Preti, Damien Vildrac, Baptiste Vildrac, Bastien Ferré. L’objectif affiché : se réunir pour s’entraider et structurer leur pratique cinématographique. Le fonctionnement de l’association était simple et n’avait alors aucune ambition professionnelle.

En 2012, cependant, l’association évolue. Deux de ses membres décident de donner une tournure professionnelle à leur parcours. Ils mettent de côté leur carrière d’enseignant dans le secondaire et commencent à faire évoluer Entre Les Mailles. L’association s’ouvre à de nouveaux membres : Damien, Samuel, Cédrick, et Etienne intègrent le collectif. La création n’est plus le seul objectifEntre Les Mailles veut aussi développer l’éducation aux images et des soirées diffusion. Et elle élit son actuelle présidente : Roselyne Kuntzer.

En 2013, l’association réussit à employer un premier salarié par le biais d’un contrat aidé. Les deux premiers pôles Création et Éducation aux Images prennent peu à peu forme. En parallèle, l’idée à long terme de créer un lieu de cinéma commence à germer. De premières réunions de réflexions se mettent en place. De là naît la volonté de créer un troisième pôle qui irait expérimenter sur le terrain les diverses hypothèses nées de ces réflexions. Ce pôle est baptisé “Hors les Murs”, avec l’idée sous-jacente qu’un jour ou l’autre, des murs, il y en aura !

En 2014, Entre Les Mailles va fêter ses 5 ans d’existence. Pour marquer le coup, une grande soirée est organisée au Croiseur. Pour cela, Sébastien Joly (le futur référent du pôle événementiel Hors Les Murs) et Fanny Montet intègrent l’association, Fanny devenant sa première chargée de communication. Par ailleurs, d’autres nouveaux rejoignent Entre Les Mailles avec des ambitions de développement dans des domaines bien spécifique. Swann Meralli intègre le pôle création. Alizée Gueudin effectue un stage sur les différents ateliers cinéma, et finit par devenir peu à peu la responsable du pôle éducation aux images. En parallèle, Ivan Mercier effectue lui aussi une période d’intégration, il finira finalement chargé de communication visuelle.

La soirée du Croiseur est un succès. Tant en termes d’affluence que de contenu. Elle permet aussi de fédérer un groupe, de donner un sens concret, palpable et direct à toute l’énergie dépensée par les membres.

Toujours en 2014, Robin Vergnes rejoint Entre Les Mailles pour prendre la direction du pôle création. L’association a désormais un local partagé : elle est hébergée à la maison des Associations de la Croix-Rousse, rue Denfert Rochereau. Le pôle événementiel tente d’y organiser une soirée qui ne sera, contrairement à celle des cinq ans, qu’une demi-réussite. Qu’à cela ne tienne : cela ne fera que pousser le pôle événementiel à trouver de nouvelles solutions : on se prend à rêver d’un ciné-café, et le projet devient de plus en plus sérieux…  De son côté, le pôle éducation aux images ne reste pas inactif. Bien au contraire, il procure à l’association une rentrée d’argent régulière, et son développement est constant. Tout doucement, le pôle création commence lui aussi à être de plus en plus ambitieux. Des projets de créations sont lancés (Chronique de banlieue, Dansons, Cet art mou qu’est l’amour, Je suis un problème socio-mathématique, etc.) et l’association commence à répondre à des films de commande. Tiffany Vernet intègre l’association pour aider ce pôle et devenir chargée de financement. Par ailleurs, Swann Meralli réussit à organiser des projections en plein air dans le cadre du festival estival lyonnais Tout L’ Monde Dehors. Là encore, ce sont de beaux moments partagés.

2015. L’Assemblé Générale a voté. L’association commence peu à peu à se professionnaliser. Elle arrive à embaucher un contrat aidé supplémentaire. De plus en plus de contrats pour des interventions ou des prestations lui sont confiés. Les trois pôles de l’association prennent leurs marques distinctivesLe pôle d’éducation aux images commence à se faire un sérieux réseau, à être reconnu par des institutions tel que l’Acrira, ou encore Passeur d’images, et à développer ses propres cycles d’éducation aux images. Le pôle Hors Les Murs commence à animer ses premiers (et futurs célèbres) Blind Tests, il continue ses projections en plein air dans le cadre de Tout L’ Monde dehors, et organise désormais la Belle Journée, un festival mêlant à la fois cinéma et moments conviviaux (concerts, tournoi de Molky, etc.). Le pôle création, quant à lui, continue ses projets de créations et est de plus en plus sollicité pour des films de commandes : un film « À Lyon on s’embrasse plus qu’ailleurs » est notamment réalisé pour OnlyLyon. Par ailleurs, l’association commence à obtenir ses premières subventions.

Si 2015 est donc l’année de la professionnalisation, 2016 sera celle de la confirmation. Le pôle d’éducation aux images poursuit sa lancée et multiplie toujours un peu plus le nombre d’ateliers à l’année. Le pôle création réalise notamment pour Lyon 3 une web-série sur le thème des risques psycho-sociaux dans les entreprises tout en poursuivant ses propres projets personnels. Le pôle Hors Les Murs continue quant à lui de développer et multiplier ses événements (en montant même parfois à plus de trois Blind Test par mois). Par ailleurs, en plus de la Belle Journée de septembre, il invente son premier festival : le Blop Festival, un événement festif en plein air qui permet de bien commencer l’été, en mêlant cinéma, musique et convivialité, le tout sur un plateau de la Croix-Rousse ensoleillé…

Mars 2016. Et soudain… c’est le choc. L’association vient d’avoir la réponse. Le projet de lieu qu’elle a secrètement développé a été confirmé. L’agence immobilière vient de lui téléphoner. Son dossier a été validé. Entre Les Mailles allait reprendre le vidéo-club l’Atmosphère, allait enfin avoir un lieu, son propre ciné-café, son Aquarium ! Dès lors tout s’enchaîne. Les réunions, les réflexions surtout, les prises de tête parfois. Le projet et l’engagement sont énormes ! Comment faire ? Il faut créer une autre association pour ne pas mettre en péril Entre Les Mailles. Mais quid du devenir de celle-ci, comment garder toutes ses activités ?

Le printemps 2016 sera assurément la saison du renouveau. Il faut tout repenser et, peu avant l’été, une décision est proposée : Entre Les Mailles va perdurer, quatre structures vont émerger. La première s’occupera du ciné-café ; la deuxième de toutes les actions de médiations, c’est-à-dire à la fois de l’éducation aux images et des événements hors les murs ; la troisième s’occupera de toute la partie création filmique ; la dernière reprendra le collectif d’auteurs.

Après les étapes de la professionnalisation, de la confirmation et du renouveau, 2017 va s’imposer comme l’année de la restructuration. Déclinant la première lettre de l’alphabet et l’univers aquatique, un nom et une identité ont été définis pour chaque structure :

  • l’Aquarium ciné-café,
  • Archipel, l’association de médiation culturelle,
  • Azimut, l’association de création audio-visuelle,
  • À Contre-Courant, le collectif d’auteurs.

Le projet associatif est totalement repensé. La vocation qui unit tous les membres est formalisée : penser le cinéma de manière globale, c’est-à-dire de la création jusqu’à la diffusion, en passant par l’éducation aux images ; penser le cinéma en termes de territoire, de réseaux, d’implication locale, de création de de liens sociaux. Une charte est rédigée. Sans oublier évidemment tout le travail qui a dû précéder l’ouverture du ciné-café Aquarium (en novembre 2016) à savoir : lancer – et réussir ! – la campagne de crowdfunding permettant de réunir 20 000 €, s’accorder avec les banques, effectuer les travaux, répertorier tous les DvDs de l’ancien vidéo-club, etc.

Désormais, les quatre structures d’Entre Les Mailles se sont installées. L’association est là pour les accompagner, les aider à s’émanciper, avec l’idée qu’Entre Les Mailles reste leur maison, leur chez soi, un espace de partage, de mutualisation, et de réflexion, parce que assurément : toutes ont une histoire écrite en commun.